dimanche, septembre 21, 2008

En passant

Je ne suis pas fan de Raphael Enthoven. Au fait je ne suis pas fan de beaucoup de nouveaux philosophes contemporains qui jonglent entre la Sorbonne, les revues philosophiques popularisées et les terrasses des cafés parisiens mais voilà ceci est tiré d'un article écrit Enthoven. Méditons:
"Plaindre un défunt revient à maintenir l'illusion que la mort ne concerne que lui, alors qu'il est celui qu'elle ne concerne plus, puisque la crainte de mourir est morte avec la mort elle meme." Et il termine son article avec un phrase cliché dans la quelle il changea un mot et je cite: "on peut prendre son temps meme quand le temps presse mais de vivre chaque instant comme s'il était le premier".
Sur ces bonnes paroles, Bonne journée dominicale. Je vais sortir, il fait soleil sur Paris.

samedi, septembre 20, 2008

Bonjour Messieurs Jabre, Assaf, Plisson, Khoury etc etc!!!!




J'ai fait un tour sur Arte et ce fut délicieux. Un programme pour désigner le plus grand dramaturge. Ils étaient là, des présentateurs, des acteurs, des metteurs en scène, des auteurs, très stars à leur manière et puis un public en direct motivé et participatif et tout ce beau monde discutait Sartre, Molière, Brecht, Beckett. Puis après, le public a voté pour le plus grand dramaturge et ce fut bien sur Shakspeare qui l'emportera.
J'ai presque cru apercevoir mes professeur de dramaturgie, actorat mise en scène parmi tous ces gens à théoriser la vie et la scène et ce fut bien. Bon de les revoir dans un lieu où ils ne sont pas, ne revoir d'eux que le souvenir de moments privilégiés entre un élève et son professeur, en dehors des saloperies des vies personnelles et des personnalités insalubres.
Ce soir, Beckett et les autres avait l'air de meilleure forme que tous les candidats de la star Ac', ils pétaient la forme, ils étaint au top; Et je les salue.

mercredi, septembre 10, 2008

poussette à pousser




Où sont mes propriétaires? Je gèle ça fait 30 minutes!!!

Les amoureux du panthéon


Dos tourné aux grands hommes et regard face à la Mairie du 5ème et la rue Soufflot, Beaux ils étaient les amoureux anonymes du Panthéon.

Pénélope s'en fout



Elle s'en fout des ambulances, des cyclistes, de la nuit qui tombe. Elle s'en fout des bus qui s'arrêtent pour charger... ou décharger... Pénélope elle sait, que regarder au loin vaut mieux que juste passer.

Matins parisiens














Le marché de Maubert mautualité au petit matin. Le fromage de chèvre y a un bon gout, et les bricoles scintillent. So french...

mardi, septembre 02, 2008

Journal de Bord Liban. Partie pas encore rentrée et presque déjà revenue


Le pouvoir des mots est grand. Le pouvoir des rêves est infini. Et certains moments je ne sais plus si je dois écrire ou rêver ou dormir ou me réveiller. Je n'ai pas passé des vacances au Liban. J'ai vécu au Liban. 41 jours de renaissance et d'intensité absolues. J'ai eu 20 ans et 100 ans. j'ai visité des lieux, j'en ai revisité d'autres.J'ai découvert de nouvelles facettes de mon propre pays. J'ai reconnu ma force et j'ai puisé de l'énergie. Je me suis vue redevenir sauvage, indomptable, joyeuse, impulsive. Je m'y suis sentie belle et je sais indéniablement que je suis libanaise. Différente peut être, incompatible souvent, mais libanaise jusqu'au fond des yeux. Une libanaise qui s'exprime en français mais jure en arabe. Une libanaise multiple dont le coeur bat au gré des gens qui la prennent dans leurs bras paternels, maternels, fraternels, amicaux, amoureux, inattendus ou attendus. Hésitants ou timides. Assurés.
Une libanaise qui fait peut être enfin la paix avec une terre qui la rend folle. Qui la déchire. Je rentre à Paris. Mon cœur est au bord des larmes. Elles sont indéfinies. Je rentre vers une ville que j'adore et je quitte une ville que j'adule. Et je balance entre les deux. Mais j'ai promis une chose, à un être proche et je crois que je vais devoir tenir ma promesse. Deux ans.

Journal de Bord Liban. Franco



Franco est une énigme. Il est un mystère. Il peut bouger sans laisser de traces mais il passe en laissant des marques. profondes. Il habite une ville que lui même a fabriquée. Il respire un air pur. Il vit au rythme d'une vie que je lui envie parce que son sourire est comme une mer. Et puis Franco est un secret. C'est un homme qui sort du commun et qui entre dans l'absolu.

Journal de Bord Liban. Les nuits de folie













Au Coppa's, Au Gold, Au Living Room, sur les escaliers du Sky Bar, en voiture, Chez Fabio au petit matin, à Mat3am el Hana à l'aube, chez Sandra à la maison, en plein Beyrouth, partout, une fete infinie, sans age, sans temps, sans panique. Une histoire d'un été où tout a recommencé, où renaitre devient un jeu d'enfant.

lundi, septembre 01, 2008

Journal de Bord Liban. Sister














Ma soeur est une lumière dont les histoires ne se relatent pas mais dont l'image m'est si précieuse. Mes soeurs toutes les deux me sont si précieuses. Et à Noel on sera enfin toutes les trois réunies, Moi qui suis à Paris, Hala qui est au Liban et Nathalie qui est à Genève.
Et puis l'homme qui rit c'est Rabih, Une sorte de printemps qui a fait sourire les étés de ma soeur.

Journal de Bord Liban. BETA


Rima est la fille qui milite tous les jours pour survivre dans un pays de fous et qui assume entièrement son activisme au sein de BETA, Beirut Ethical Treatment of Animals. Je lui tire mon chapeau moi et je crois les 300 chiens que elle et l'assossiation ont déjà sauvé.

http://www.betalebanon.org/

Journal de Bord Liban. Living Room






Foo y joue presque tous les soirs, et Joy il s'occupe des tables. Willy du bar et Micha d'une partie des tables. André est le manager. Et moi j'étais la visiteuse nocturne d'un mois de vacances. Foo m'a laissé jouer au Dj des fois. et willy m'a servi des dizaines de vins blancs. on oublie souvent de photographier les lieux qui nous sont chers et familiers au moment où on en profite le plus.

Journal de Bord Liban. Arbre seul au bord de la route


Journal de Bord Liban. Ecrire








Écrire au Monot c'est un luxe que seules certaines âmes peuvent se permettre. Je suis donc pendant ces moments là, une âme heureuse.

Journal de Bord Liban. La forteresse








Elle a toujours été là, sous le soleil frappant de Anjar. Longue, grande, aride et si pleine.


Journal de Bord Liban. Les détails de la forteresse












Autour de la forteresse de Anjar, des petits trésors de vie pullulent. ils étaient fascinants et j'ai voulu savoir à qui ils apprtenaient et quelle est leur vie? Petites choses perdues au pied d'une forteresse antique, dites moi, quel temps faisait-il le jour où on vous a abandonné???

Journal de Bord Liban. l'homme qui construit là où il passe


Cet homme est libre. Sa foi en la vie le protège de tout. Et même s'il trébuche il se relève plus fort. Comme Gandalf le gris devenu Gandalf le blanc.
Cet homme passe et alors les écoles refleurissent et les universités poussent, et les générations apprennent. Il passe et les blés poussent et les vignes rougissent. Il passe et les couvents se repeuplent et les mosquées lui font un salut amical. Il passe et les génération espèrent. Il passe et de la terre aride monte une ville.
Il n'est le chef de rien, il n'a pas de fortune personnelle, il n'a pas de femme ni d'enfants à lui. Mais cet homme sèment des sourires à tout vent et récolte la paix. Il récolte la tolérance et l'équité. Cet homme, qui construit là où il passe, c'est mon oncle.

Journal de Bord Liban. Jour 37: 27 Aout
















L'homme qui construit là où il passe m'a emmené en promenade à la Beckaa. Il a dit qu'il faut toujours visiter ses racines de temps en temps. Il a raison et on apprend des choses tous les jours. Je suis aussi à moitié de la Beckaa. Alors on est partis au petit matin et on a visité nos terres et notre patrimoine. Et j'ai cueilli une pommes de notre jardin et je l'ai croquée à pleine dents et elle avait un gout d'éternité. Et j'ai eu envie de pleurer. j'ai gouté à tous les fruits. Sans les laver ni rien. j'ai caressé les murs de nos maisons. J'ai laissé le vent fouetter mon visage à pleine force. je suis une fille de la mer, et de la montagne et de la vallée. je suis une fille de la ville. je suis une fille qui ne sait pas toujours qui elle est mais une fille qui a su, en croquant une simùple pomme sous le soleil de la Beckaa, que quoiqu'elle fasse, et quoiqu'elle soit, elle pourra toujours se réfugier là, entre la montagne paternelle et la vallée maternelle et poser sa tete fatiguée dans le giron familial et qu'elle y ira bien.

Journal de Bord Liban. Hokis ou l'un des géants





















Il fut un temps où je fus l'ombre d'un géant. Une ombre pensante avide de savoir. Le géant m'a tout appris. il m'a doucement poussée vers la porte de sortie du noir et la porte d'entrée de la vie.
Et le temps a passé. Et je suis devenue une adulte ou presque. Et Pourtant, 10 ans après notre rencontre le temps revient à un même point lorsque le géant et son ombre écrivent un film, barricadés dans la régie du théâtre Monnot, lorsqu'ils vont manger à Mat3am el Hana un gros bol de fatteh et lorsque les murs du théâtre abritent encore plus de leurs souvenirs. On s'est retrouvés à deux dans ces deux lieux qui ont vu passer d'innombrables ombres avant moi. Ce soir là, ils n'y étaient pas. le théatre était en pleine rénovation et le restaurant, surtout actif à l'aube, encore vide. mais qu'importe, j'étais avec l'homme qui sait arreter le temps et qui fait plier les nuages pour que je puisse les toucher. Et meme si les gens et les horaires passent et changent, Hagop le Géant lui défie le monde et me relie à la vie. Hagop le maitre et l'ami, le géant et l'ame.
dis Hagop, Foo le fou furieux il dit que Mat3am el Hana n'est pas le vrai que le véritable resto à Fatteh est Chez Hassan.... dis c'est vrai???

Journal de Bord Liban. Statues et Icones

























Elles sont partout, face à face, dos contre dos, bras levé, regards acérés ou doux. les icônes et les statues vivent avec nous. Elles sont jolies et imposantes. Et pourtant, ont-elles jamais empêché les habitants de ce pays de s'entretuer? Les ont-ils élevés vers la sagesse du temps?