mardi, septembre 02, 2008

Journal de Bord Liban. Partie pas encore rentrée et presque déjà revenue


Le pouvoir des mots est grand. Le pouvoir des rêves est infini. Et certains moments je ne sais plus si je dois écrire ou rêver ou dormir ou me réveiller. Je n'ai pas passé des vacances au Liban. J'ai vécu au Liban. 41 jours de renaissance et d'intensité absolues. J'ai eu 20 ans et 100 ans. j'ai visité des lieux, j'en ai revisité d'autres.J'ai découvert de nouvelles facettes de mon propre pays. J'ai reconnu ma force et j'ai puisé de l'énergie. Je me suis vue redevenir sauvage, indomptable, joyeuse, impulsive. Je m'y suis sentie belle et je sais indéniablement que je suis libanaise. Différente peut être, incompatible souvent, mais libanaise jusqu'au fond des yeux. Une libanaise qui s'exprime en français mais jure en arabe. Une libanaise multiple dont le coeur bat au gré des gens qui la prennent dans leurs bras paternels, maternels, fraternels, amicaux, amoureux, inattendus ou attendus. Hésitants ou timides. Assurés.
Une libanaise qui fait peut être enfin la paix avec une terre qui la rend folle. Qui la déchire. Je rentre à Paris. Mon cœur est au bord des larmes. Elles sont indéfinies. Je rentre vers une ville que j'adore et je quitte une ville que j'adule. Et je balance entre les deux. Mais j'ai promis une chose, à un être proche et je crois que je vais devoir tenir ma promesse. Deux ans.