dimanche, septembre 30, 2007

Chats perchés





« Une vieille légende veut que le duc Gediminas, créateur de Vilnius, ait rêvé jadis d’un loup hurlant sur une colline. Un prêtre avait alors interprété ce rêve comme suit : il lui fallait construire une ville dont on entendrait parler dans le monde entier, comme on entendait le loup hurler. » Marius Ivaskevicius, courrier international, 19 juin 2003.


Ces mots sont tirés du documentaire « chats perchés » de Chris Marker. Le documentaire, qui se termine sur une image muette de Bertrand Cantat en train de chanter pour la paix et les sans papiers est un magnifique film. Nous suivons le chat dans les moindres recoins de Paris, entre les manifestations et les changements socio politiques français et un regard tolérant et égal sur des personnes jugées sans pitié.

Please remember me







Ramzi retrouvé sur les murs… et la salle d’attente de l’aéroport d’Athènes.




Sur les bancs des salles d’attente grecques, et avant même l’hôtel et avant même l’escale de 24 heures, Charles et moi on avait parcouru des siècles de musique, nos deux ordinateurs ouverts sur nos genoux, nos écouteurs nos oreilles, nos âmes en symbiose culturelle.
Entre Pink Floyd, Noir Désir, Stabat Mater et Emilie Simon, il y avait aussi Cats in the craddle et Loreena McKennit.
3 ans plus tard, de toute ma relation avec Charles, me reviennent surtout ces moments là, où dans un no man’s land nos âmes ont été parfaitement musicales.
Et en re farfouillant dans notre musique commune la prière de Dante a ressurgi avec douceur dans la violence de la mort.
Loreena McKennit que je n’ai pas écoutée depuis des années et Please remember me a scandé dans la solitude de ma peine.
Oui I will remember you. Oui I will remember you. Et comment t’oublier????
Une semaine déjà, une semaine plus vive qu’une minute plus longue qu’une éternité.
Déjà, pour une différente raison, dans différentes circonstances j’avais perdu Ramzi en 2002. Je t’ai perdu en 2007. Je ne veux plus perdre personne en 20012. Je ne veux plus perdre. Je veux garder fervente ton souvenir à travers les mots, la parole et la musique, Charles je ne te perdrais pas.
Des images de Ramzi hantent encore parfois les murs anonymes de Beirut. Fanées, dépassées, méconnaissables et délavées, son sourire fleurit dans l’oubli des pierres.
Lui un martyre toi une victime et je vous aime tous les deux. Un ami d’enfance et un ami de cœur et un souvenir qui ne s’éteindra jamais. Et jamais non plus j’espère, tu ne deviendras une image délavée et déchirée sur les bords.
Et toi, please remember me de là ou tu es. Remember me, remember us et remember que nous, on ne va pas t’oublier…

vendredi, septembre 21, 2007

Charles tu vivras dans les etoiles

J’ai rencontré Charles il y a 3 ans dans un aéroport. Je l’ai écrit dans mon livre toujours pas fini. Je l’ai écrit parce que dans les tourmentes de la vie il a été un havre d’amitié qui flottait entre Paris et Beyrouth, qui se nourrissait de mots et de confidences. De fumée et de silences.
Lorsque le livre sortira de l’obscurité de mes tiroirs, un passage racontera l’homme aéroport. Mais entre tous les non prénoms des pages, l’homme aéroport aura un prénom. Son prénom est Charles et sa mort est violente. Et son absence sera douloureuse. Et nous resterons accrochés, incrédules, à l’absurdité de sa disparition.




L'homme aeroport

Lui, il a les yeux bleus, mais il n’aura pas de nom. Il s’appellera l’homme aéroport. Il n’est pas une forme.
Il était juste une surprise du hasard dans un « entre les deux ». Une de ces innombrables âmes sœurs parsemées tout au long de la vie. Une auprès de laquelle je ne suis pas aveuglement passée.
Il y avait deux lits dans chaque chambre. Une des chambres n’a jamais été défaite. L’autre chambre a reçu un corps dans chaque lit. Tranquillement on a dormi dans la même chambre, chacun dans un lit et au réveil on a commandé du café. Le creux entre les deux lits n’a pas formé une barrière. Mais une courbe.
C’était une jolie courbe de deux lits qui se touchent à peine. Qui se rejoignent. Entre deux corps qui n’ont pas besoin de se toucher.
Mais plutôt papoter de pays, de formes, d’amours, de livres et d'amities et puis se retrouver place Denfert Rochereau, quelques mois plus tard pour prendre un café.
L’homme aéroport s’en reviendra chez nous. Là bas. Il repassera par Athènes. Sans moi. Et moi je reste. 15 rue des lyonnais.
et le virtuel temporaire remplira nos discussions lointaines. L'homme aeroport me parle. l'homme aeroport me raconte. l'homme ami me dit qu'il aimerait bien repartir vers d'autres cieux une laisse longue au cou pour le rattacher au pays et des ailes immenses pour survoler le monde.

extrait de "l'amour et les loups de Dieu".

dimanche, septembre 16, 2007

Angel's move







Angel is a nasty little dog. He coughs and coughs like he was dying to get your attention and then settles into your arms, satisfied. And when you leave, he sits on his butt and looks at you with roguish and sad eyes like he was saying: when would you visit again????

vendredi, septembre 14, 2007

Leo a dit

Leo a dit: Ce qui ne tue pas... rend plus fort.

jeudi, septembre 13, 2007

Une discussion avec la musique











Les notes sont dans le coin.

A peine à l'heure






Dans les trains se passent des silences qui regardent droits à travers. Mais dans les gares se passent des travers de regards dans le vide des rails… jusqu’au moment où le bruit interrompt la suspension et le temps reprend alors son cours…. Et sa course, contre les aiguilles du compteur. Arrivée : à peine à l’heure.

Walden ou la vie dans les bois 3

Men say they know many things;
But lo! they have taken wings,
The arts and sciences,
And a thousand appliances:
The wind that blows
Is all that anybody knows.


Henry David Thoreau; Walden ou la vie dans les bois; 1854

read somewhere

somewhere i read: knowledge speaks but wisdom listens

lundi, septembre 10, 2007

libanaises deambulations Cours le court 2










"3azizi Fadi... ana b7ebbak ktir bass...." (Fadi cheri, moi je t'aime beaucoup mais....)

jouer dans la cour des amis; un tournage devient une experimentation et les vacances se dissippent derriere ce qui nous est le plus precieux. filmer la vie dans un jeu de verres et des objectifs reflechis vers nous meme et reflechissants vers un exterieur souvent hostile et parfois complice.

Bala wala chi un film de Dzovig Torikian court metrage a paraitre

libanaises deambulations Cours le court












" Please kess nbid a7mar ma3 talej????" ( s'il vous plait un verre de vin rouge avec des glacons?) 34 prises, 34 takes, 34 la2ta. c'est dans la boite.

Bala wala chi un film de Dzovig Torikian, court metrage a paraitre.

libanaises deambulations pause cafe












In the village of the mighty, silence is a trap. empty streets hide stories untold and mysteries to come. History frequents coffee and gives birth to travellers.

libanaises deambulations night life





























... And the friendly faces glow in the night of lebanese and the unknown smiles shines in the drops of my drink. Shimmering Shimmering and the pearls of happinees that pours into the steadiness of a perfect, imperceptible moment....

libanaises deambulations 3

















la mer.... qu'on voit danser le long des peaux mouillees, a des reflets de sable la mer.... ma mer a moi, libanaise.

dimanche, septembre 09, 2007

libanaises deambulations 2








Détails de rues diverses. Le Liban est un patchwork de couleurs improbables. Tout pas loin de la résidence jésuite, un homme, je ne l’ai jamais vu fabrique des portes et des portails. Depuis toujours, il est la. Et de petites drapeaux on ne sait pas trop pourquoi parsèment les murs.

a 3h du matin




je ne sauverais pas encore le monde ou si peu. mais je veux me contenter d'y vivre; deja.

samedi, septembre 08, 2007

libanaises deambulations






























Un vulgaire coucher de soleil, sauf que ce coucher la est libanais, ce qui le rend perturbe et pas toujours profond. Car le sommeil de ce soleil est plein de questions que même la nuit n’arrive plus à y répondre. La nuit libanaise ne porte pas conseil. Elle porte une sorte d’espoir tenace et de désillusion nouvelle.
Et puis mon village, si beau, perché sur sa colline, et la vigne de mon père qui pend du toit, une paire de lunettes en plastiques oubliées ou coquettement disposées sur les grilles de notre maison. Et les fils de lumière pour agrémenter une corniche où très souvent l’électricité n’est plus.

Walden ou la vie dans les bois 2

Nous sommes conscients de l’animal en nous, qui se réveille en proportion de ce que notre nature plus élevée sommeille. Il est reptile et sensuel, et sans doute ne se peut complètement bannir ; semblable au vers qui, même en la vie et santé, occupe nos corps. S’il est possible que nous arrivions à nous en éloigner, nous ne saurions changer sa nature. Je crains qu’il ne jouisse d’une certaine santé bien à lui ; que nous puissions nous bien porter sans cependant être purs. L’autre jour je ramassai la mâchoire inférieure d’un sanglier, pourvu de dents et de défenses aussi blanches que solides qui parlaient d’une santé comme d’une force animale distincte de la santé et force spirituelle. Cet être réussit par d’autres moyens que la tempérance et la pureté. « Ce en quoi les hommes diffèrent de la brute », dit Mencus, « est quelque chose de fort insignifiant ; le commun troupeau ne tarde pas à le perdre ; les hommes supérieurs le conserve jalousement. » qui sait le genre de vie qui résulterait pour nous du fait d’avoir atteint à la pureté ? Si je savais un homme assez sage pour m’enseigner la pureté, j’irais sur l’heure à sa recherche.

Henry David Thoreau; Walden ou la vie dans les bois, 1854

Walden ou la vie dans les bois

"Tel est le caractère de ce demain que le simple laps de temps n’en peut amener l’aurore. La lumière qui nous crève les yeux est ténèbres pour nous. Seul point le jour auquel nous sommes éveillés. Il y a plus de jours à poindre. Le soleil n’est qu’une étoile du matin. "

Henry David Thoreau; Walden ou la vie dans les bois. 1854