mardi, septembre 29, 2009

Mur


Oui... même les murs ont des cicatrices, ont le cœur brisé, ont des bulles dans les yeux et des rêves d'évasion...

RER





Les vitres du RER sont des fenêtres ouvertes. Si on plisse les yeux dans le noir des tunnels, on peut lire des choses que la lumière ne dévoile pas. Et même si le trajet n'est que Paris et banlieue parisienne, qu'il est bon le lire sur un mur crasseux "Marseille", avec ses espoirs de soleil et de mer et à penser aux prochaines vacances... peut-être pas à Marseille.... Peut-etre meme à Paris mais le voyage s'inscrit déjà pendant que les yeux se ferment le temps de quelques stations....
Et à s'ouvrir de nouveau sur un paysage mi urbain, mi vert qui défile. Parfois, s'il fait beau, des rayons de soleil s'infiltrent entre les papupières lourdes et clignates des voyageurs anonymes.

Teddy's















Il est très difficile de photographier René le chat. Il a fallu attendre qu'il se cache dans le lieu le plus sombre du Teddy's bar à laper son lait pour pouvoir, en une esquive, l'immortaliser.
René est le maitre du Teddy's bar et il n'appartient même pas au Teddy's bar. Dans tous les cas le Teddy's bar n'appartient qu'à un temps qui passe en dehors du temps. C'est un bar, un lieu, une maison, c'est une réflexion et du jazz qui filtre doucement, c'est des dimanche après-midi tranquilles où le bonheur se pose entre un café chaud et le sourire des garçons qui tiennent le bar comme on tiendrait un enfant.

Voix dans le noir

mercredi, septembre 16, 2009

Théranga














Le lieu s'appelle Théranga. le propriétaire s'appelle Malik. D'une manière chaleureuse, conviviale et zen il accueille ses clients dans cette "galerie, salon de thé, restaurant et tapas africain". Ses clients ont plus l'air d'habitués.
Malik s'installe et discute avec ses clients, il partage meme son diner ou sa baguette de pain. Nous, on s'est installé pour bosser et on pu joindre l'utile à l'agréable. On a ri, on s'est organisé, on s'est détendu. on s'est posé...
Le thé à la menthe aux alentours de 3 euros et la musique diffusée programmée par la radio Théranga. Si vous etes aventureux, Vous pouvez commander un jus de Baobab.
Si vous passez Place de Clichy et que vous avez un peu faim un peu soif ou en mode "café amical", arretez-vous au 20 rue des Dames, 75017 Paris.
Malik vous parlera aussi des costumes qu'il crée et les filles peuvent acheter des colliers africains.
Alors... à vos pieds...

http://theranga.free.fr
www.myspace.com/letheranga
www.baifalldream.com

Pensée murale

Les plus belles rencontres se gravent sur les murs d'une ville qui résiste, à sa manière, au conformisme.

Pi é


Deux paires de jambes valent souvent mieux qu'une pour ratisser les parcs, les rues de Paris, même en silence, surtout en regards.
Les mots se mettent sur le paysage et s'absentent des émotions. En marchant, se taire est la plus belle preuve de la beauté d'un moment.
La "déambulatrice" solitaire accueille avec plénitude celui qui marche avec elle, à coté, simplement et qui nourrit ses promenades d'espérances infinies.

Couvre chef


Que de fois ne t'ai-je vu affublé d'un couvre-chef inattendu, te tenant droit, imperturbable sous la pluie, dans le vent, frappé par le soleil ou miroitant dans la nuit.
Encore une fois, un anonyme ou un récidiviste t'a décoré d'une bouteille de vin mais que veux-tu, le vin c'est bien pour les artères parait-il!!!
Solidairement tienne!

Lynch


On s'est tenu devant les vitres qui exp(l)osent l'inconscient de David Lynch. On n'a pas beaucoup parlé. On a apprécié, on a sourit, on a du penser à ses films, à son monde. L'homme au chapeau m'a dit: "Le son qu'il fait dans ses films!!!!!"
Puis on est parti, le laissant en pâturage aux regards des passants et des visiteurs.

Exposition David Lynch, Galeries Lafayette.

mercredi, septembre 02, 2009

Le repaire des philosophes

4h du matin






Que font les jeunes libanais à 4h du matin? Oui... ils se prennent un chawarma pour récupérer et décuver parce que Beyrouth est la ville qui ne dort jamais.

l'arbre joue



Avec l'arbre, on a joué à cache cache.

mardi, septembre 01, 2009

Empreintes






















L'air remplit nos yeux de visions diverses. Celles qui nous attirent l'attention le temps d'un regard et celles dans lesquelles on se perd jusqu'à en bruler nos rétines.
La mer.... accrochée sur un battement de cils, oeil embrouillé myope du quotidien et clair d'eau, de rêves qui flottent sur les flots du cerveau et se projettent sur les vagues de la mer.... libanaise ma mer, grandiose et blessée, méditerranéenne, tatouée dans mes gènes. Et puis la ville. Celle qu'on ne photographie pas à force de la vivre.
Lorsqu'on accroche encore des lumières aux branches de nos jardins, c'est qu'on accroche encore nos espoirs aux branches du destin.

Le village des irréductibles


Il doit avoir 23 ans maintenant et c'est un jeune homme tout à fait comme les autres, qui habite à Beyrouth, un vrai citadin et que j'ai vu grandir au fil des étés passés à Zabbougha... Zabbougha le village perché tout seul sur une colline, ouvert aux vents, base mouvementée pendant la guerre où les militaires venaient s'implanter pour avoir une vue d'ensemble sur toutes les collines d'en face. Qu'est-ce-qu'on s'est ennuyés pendant nos étés d'enfance coincés là bas loin de la mer, loin de la ville, loin des manèges! Coincés entre une poignée de maisons, une ribambelle d'enfants qui jouent comme ils peuvent.
Et ce jeune homme donc en rigolant sur sa page du web a commenté: Zabbougha c'est la capitale du Liban! Et qu'elle ne fut ma surprise lorsque mon cousin grand architecte, homme sérieux reprit la citation et la mit sur sa page à lui, puis un autre, puis un ami, puis une amie, puis des gens que je n'avais pas vu depuis longtemps, dont les rires étaient restés enfermés dans un recoin de mes souvenirs d'enfant, eh bien ils ont tous repris la citation. Zabbougha c'est la capitale du Liban! Et puis oui, pourquoi pas? Zabbougha est un village vierge. Vierge d'industrialisation, aimé de ses vieux comme de ses jeunes, sans boite de nuit, ni de piste de ski. Il y a seulement 4 églises dont 3 restent fermées tout le temps, il y a une épicerie qui n'ouvre que quelques heures par jour et où il fait bon acheter des sorbets, il y a une dame qui fait des manakishs et des balcons fleuris. Il y a des secrets de villages et des ragots et des femmes trompées et des hommes cocus. Il y a tout le passé de mon père. Il y a la maison. Il y a des vignes et des pommiers et des pechers et des grenouilles. Il y a des poules, des coyottes quelques écureuils et puis, bien après moi, il y a d'autres générations de jeunes qui s'installent sous le meme arbre pour se raconter des choses les après-midi de dimanche. Alors oui je suis fière d'etre originaire de ce petit village irréductible, capitale de mon Liban à moi.