mardi, juin 24, 2008

Comme ca

Je ne tiens peut être pas le taureau par les cornes, mais c'est sur, que j'apprivoise le loup.

lundi, juin 16, 2008

Bienvenu le Tournesol!









Mon cher Tournesol Teo,

Je suis très heureuse que tu viennes vivre chez moi. Je te promets que je vais essayer de prendre soin de toi autant que possible, pour que tu grandisses et que tu restes tourné vers le soleil. J’espère que tu vas aimer la compagnie d’Oliv l’olivier, de Toutou le tournevent et du reste de notre mini jardin suspendu du 7eme étage Porte D’Orléans ; 14eme, Paris.

Mes colocataires et moi, on prend parfois le soleil en nous balançant chacune à son tour sur notre hamac. Tu verras nos orteils joyeux et nos jambes frétillantes. Mais je suis sure que des visages souriants se pencheront vers toi pour caresser tes pétales et te murmurer des secrets.

le chateau de Bretigny





Hind m’a dit qu’il est hanté. J’y crois pas moi elle a dit en me raccompagnant a mi chemin vers la station du rer après le déjeuner familial chez tante Odette. Moi je veux bien y croire. Les châteaux hantés j’adore ça ! C’est indissociable des frissons de l’enfance. J’espère que les esprits de Bretigny s’amusent comme des petits fous dans les nuits du château et j’espère que jamais, ce château ne se transformera en centre commercial. Et que la colère des fantômes y tombe si jamais ça arrive.

dimanche, juin 08, 2008

Debat Mardi 10 juin

En mémoire du 3ème triste anniversaire de l'assassinat de

SAMIR KASSIR

Ecrivain, journaliste et militant pour la démocratie

"L’Association des amis de Samir Kassir"

Vous convie à un débat autour du thème

" Les conditions de l'exercice de la liberté d'expression au Liban et dans le monde arabe"

Le mardi 10 Juin à 18h00 au Collège de France, 3 rue d'Ulm Paris 5

Participeront au débat:

Henry Laurens Historien, Professeur au Collège de France et président de l'Association.

Farouk Mardam Bey, Ecrivain et Editeur

Robert Menard, Secrétaire général de "Reporters sans frontières"

Kamal Tarabay, Président du "Club de la Presse Arabe" à Paris

Jean Pierre Perrin, Journaliste au journal Libération

Hoda Kerbage, Scénariste et représentante du " Rassemblement pour la Démocratie au Liban"

Residus Cannois





Journees Cannoises


On s’est enfuies deux heures loin du stress des journées cannoises. Hélène la productrice et Hoda la scénariste. On a enlevé nos chaussures et relevé nos robes et pantalons. On a laissé les vagues salées de la mer nous caresser de leurs langues et leur gout a été une catharsis après l’année parisienne grise et hurlante. Il y avait du soleil. Tout autour il y avait le marché du film, le village international, le grand palais, les voitures, les stars mais est-ce important ? Moi Des ce moment, j’ai recommencé à écrire.

Soirees Cannoises








Soirées cannoises ou les soirées des ombres où se sont promenées mes chaussures dorées, mes sourires différents, nos rires et nos rêveries. Les soirées alcoolisées et trainées sur la Croisette de nos envies futures et nos projets présents. Et se retrouver à 3h du matin épuisées devant la borne du taxi, à discuter avec des gens du monde entier et un taxi qui n’arrive pas jusqu’au lever du petit jour.

Le Parfum

Bonsoir j’ai dit en retenant la porte. Bonsoir il a répondu en sortant derrière moi. Vous avez un très beau parfum. Vous allez faire des ravages.

Merci j’ai répondu en souriant.

Et j’ai marché vers le métro habillée de mon parfum, flottant dans la gentillesse d’un compliment inconnu.

Mon livre de mort

J’aimerais mourir dans mon livre.

Livrée à moi-même

Libérée de tous ces mots,

Enfin couchés sur du papier

Anonymes et loin des pages de ma vie.

jeudi, juin 05, 2008

A Mort Cendrillon

Je ne suis pas Cendrillon. Et mon carrosse ne se transforme pas en citrouille une fois minuit qui sonne. En tout cas, je n'ai pas de carrosse ça règle le problème. Je ne peux non plus être les méchantes belles sœurs parce que je suis pas méchante.. Je suis pire. et Puis j'ai perdu il y a longtemps mes souliers de vair alors quoi je marche pieds nus???? Ben non, je Marche tout court. Et tant pis pour le retard!

La force d'une de ces choses

"Le fait est que je suis une femme écrivain: Une femme écrivain, ce n'est pas une femme d'intérieur qui écrit mais quelqu'un dont toute l'existence est commandée par l'écriture. Cette vie en vaut bien une autre. Elle a ses raisons, son ordre, ses fins auxquels il faut ne rien comprendre pour la juger extravagante."

Simone de Beauvoir; La force des choses; 1963

lundi, juin 02, 2008

Fatal 2 juin


Samir n’est plus. Il n’est déjà plus depuis 3 ans. Il n’a pas été témoin de la période post Intifada de l’indépendance. Il a été assassiné l’espoir encore dans son cœur et dans celui de tous ceux qui l’ont partagé. Certains pensent que si Samir était encore vivant une grande partie de tout ca n’aurait pas eu lieu. Voire tout. D’autres, moins idéologiques, pensent que Samir aurait sauvagement pris partie contre le Hezbollah, ou contre le gouvernement, ou contre la Syrie, ou contre Atallah ou contre le soleil ou contre le vent qui se lève ou pour. Ou contre. Ou pour. Ou contre. Mais non. Personne ne pourra jamais savoir ce qu’aurait fait Samir, ce qu’il aurait dit, ce qu’il aurait écrit. Peut être même, qu’il aurait placardé son passeport et serait venu se refugier à Paris pour oublier ce peuple de fous, vous voyez, toutes les suppositions peuvent être imaginées. Mais Samir n’est plus. Il n’est plus déjà plus depuis 3 ans. Au delà de sa mémoire et de son souvenir, ne nous reste surtout que ses enseignements. C’est curieux à quel point lorsqu’un grand homme disparait, on cultive sa mémoire jusqu'à la saturation du visuel mais plus personne ne le lit.

Si on avait relu et adapté Marx ou Lénine au temps qui passe et qui évolue qui sait ce que serait advenu du communisme ?

Aujourd’hui, l’espoir est en piètre état. Nous l’avons échangé contre l’oubli. Libanais peuple de l’espoir et de la renaissance sont devenus peuple du comment nettoyer et oublier au plus vite. Comment leur en vouloir ? Puisque les libanais restent le seul peuple du Moyen Orient et du monde arabe à avoir soulevé une révolution populaire pacifiste solidaire sans armes qui a tenu jusqu’au retrait de l’armée syrienne occupante. Brève révolution, couteuse révolution, mais Oh combien valorisante et porteuse d’avenir.

Le seul cadeau que nous pourrons offrir pour le repos de Samir, serait peut être de devenir démocrates, de penser plus loin que le bout de notre nez et des évènements. Ce serait de continuer, infaillibles, à construire notre mouvement dans le sens d’une gauche sociale équitable mesurée visionnaire et d’une démocratie nationale qui regroupe dans son sein toutes les différences, sous la protection d’une seule et unique armée et sous le regard juste d’un chef d’état élu et non choisi.

Samir n’est plus. Mais ce qu’il a été reste. Alors ne le laissons pas mourir.

dimanche, juin 01, 2008

Canta

Il y a des jours où même l'amour ne compte plus. Sur rien. Sur personne. Des jours où même le gris de Paris a une couleur or. Des jours où les évidences s'imposent doucement et nous laissent calmes et résignés. Non pas face à la fatalité. tout simplement face à la vie. Des jours où essayer une bague de créateur relève de l'extraordinaire, où acheter un ticket de Kermesse d'un petit garçon boulevard du temple relève du magique, où attendre un ami assise sur un bloc de pierre relève de la douceur,où sortir du cours de Leo relève de l'intemporel. Dieu est musique. Alors oui, l'amour et ses résidus, dans ces moments là, ne compte pas. Ne se compte plus.