vendredi, novembre 24, 2006
jeudi, novembre 23, 2006
Fallait-il que?
Faut-il qu’ils meurent pour qu’on les regrette??
Et avant même le 14 février 2005, ce funeste jour où l’on tua Rafic Hariri, le Liban a été une large place ensoleillée pour des séries d’exécutions, d’attentats et d’assassinats divers et variés.
Et Ramzi Irani alors ? A commencer par lui, le 7 mai 2002, cette matinée où il disparut kidnappé en pleine rue Hamra alors qu’il rentrait chez lui, pour célébrer le 5ème anniversaire de sa fille Yasmina et retrouvé 20 jours plus tard, mort et torturé, abandonné dans le coffre de sa voiture.
Je me permets d’en parler, au tout début de cette petite pensée, lui que je connais depuis que je suis née. Lui dont la famille a fait partie de ma famille. Lui dont je ne partageais pas les idéaux, ni les convictions, moi la fille de gauche, la fille à gauche, la fille qui marche sur l’autre côté de la rive sans jamais trouver le pont.
Lui dont on ne retrouva jamais l’assassin et dont on peine à parler aujourd’hui, lui l’un des premiers à payer de sa vie.
Et puis trois ans plus tard, vint la série d’attentats. Il y a eu les chanceux, les bénis, les oubliés de la mort qui en réchappèrent. Marwan Hamadé, Elias El Murr, May Chidiac. May qui en passant est la première femme cible de tel agissements. Pour le Guinness Book of Records des horreurs, je pense qu’elle aurait préféré ne pas y être.
Et puis les autres. Hariri, Flayhane, Kassir, Hawi, Tueni, Gemayel et les quelques 1200 tués lors de la dernière guerre de juillet 2006 dont le combat était autre, différent, mais qui, porteurs de la même nationalité, sont morts aussi. Ceux sans noms, sans paroles.
Ne restera d’eux tous que des images sur des murs qui sortent du symbole même pour devenir l’image immobile et fixe de la photographie d’un deuil. Un visage connu, reconnu, méconnu, devenant peu à peu inconnu, évasif et qui semble doucement murmurer :
Voici la ville qui va servir de décor aux évènements. C’est ici que je suis mort et de là que je m’éloigne. Je vous laisse avec mes amis et les autres et moi je pars. Je vous laisse ma photographie, seul témoignage de mon existence, seule attestation du fait que je fus car aujourd’hui je ne suis plus. Je vais survivre dans vos souvenirs et puis disparaître.
Nous ne sous souvenons pas nécessairement des figures que nous voyons le plus fréquemment. Dépouillés de leur dimension humaine, ils deviennent figuratifs et non plus représentatifs. Et à recréer nos propres mémoriaux contre l’oubli et puis changer de vie. Pour enrayer le sentiment de culpabilité par rapport à soi, aux autres et à son propre pays, la culpabilité d’être impuissant, nous nous dédoublons en des dizaines de photographie pour orner les murs. Décorer le vide et la destruction par un ultime cri de présence.
« Trop de mémoire ici, le trop d’oubli ailleurs pour ne rien dire de l’influence des commémorations et des abus de mémoire et d’oubli. » disait Ricœur.
Ils ne sont déjà même plus mémoire, même pas un souvenir mais un référent, un signe, un concept qui se fixe sur un support. Ils ne parlent pas mais on parle en leurs noms et leurs images se déploient sur un drapeau, un tissu, une pancarte le temps d’une photo. Ils vont peu à peu se résumer en une suite de photo dans la photo, de photo de la photo.
Et Veyne qui disait, lui : « L’âme populaire agrandit les grands faits nationaux et la légende a pour origine le génie des peuples qui fabule pour dire ce qui est vraiment vrai ; ce qui est le plus vrai dans les légendes, c’est précisément le merveilleux : la se traduit l’émotion de l’âme nationale ».
L’âme nationale ne saura peut être jamais qui assassina toutes ces photos ni pourquoi les photos pleurent ni pourquoi elles jaunissent.
Elle ne saura pas pourquoi les légendes naissent ni pourquoi la vie continue quand même et pourtant elle se laissera porter par la vie.
Le combat continue, la lutte s’exacerbe. Nous continuerons à allumer des bougies et à brandir des présences en papier affichées sur la longue liste des absences mais fallait-il qu’ils meurent pour qu’on les regrette et pour qu’on puisse avancer ??
mercredi, novembre 22, 2006
Correspondance avec Nat (part 1)
"tu n'es pas en ligne, je presume que tu es a la conference
Demain jeudi Veillee
Demain, Jeudi 23 novembre 2006
Une veillee de receuillement aura lieu
Place Victor Hugo a Paris
a partir de 19h
Pour Pierre Amin Gemayel.
ce n'est pas en tuant qu'on arrivera au dialogue, a la paix ni meme a la discussion
. .
إستنكارا للجريمة البشعة التي أدّت لاغتيال الوزير و النائب و القيادي في حزب الكتائب الشيخ بيار إمين الجميل، تدعو قوى 14 آذار في فرنسا الى اعتصام يقام في ساحة فكتور هوغو قرب مبنى السفارة اللبنانية و ذلك نهار الخميس الواقع في 23 تشرين الثاني ابتداءا من الساعة السابعة مساءًِِ و ذلك للتعبير عن التضامن مع عائلة الشهيد و حزب الكتائب و جماهير انتفاضة الاستقلال الذي كان الشهيد بيار الجميل من ابرز رموزها و للمطالبة بالكشف السريع عن مرتكبي الجريمة و محاكمتهم و الاسراع في التصديق النهائي على مشروع انشاء المحكمة ذات الطابع الدولي و تشكيلها للاقتصاص من قتلة قيادات الاستقلال اللبناني و لوضع حد نهائي لمسلسل الارهاب الذي يتعرض له اللبنانيون من قبل نظام مجرم لم يعد يملك سوى لغة الدم للرد على ارادة اللبنانيين في الحياة و على مطالبتهم السلمية باحقاق العدالة و حماية سيادة دولتهم.
قوى 14 آذار في فرنسا
lundi, novembre 20, 2006
A la memoire de Z. Torikian
A des âmes envolées
Ces âmes que tu rappelles,Mon coeur, ne reviennent pas.
Pourquoi donc s'obstinent-elles,
Hélas ! à rester là-bas ?
Dans les sphères éclatantes,
Dans l'azur et les rayons,
Sont-elles donc plus contentes
Qu'avec nous qui les aimions ?
Nous avions sous les tonnelles
Une maison près Saint-Leu.
Comme les fleurs étaient belles !
Comme le ciel était bleu !
Parmi les feuilles tombées,
Nous courions au bois vermeil ;
Nous cherchions des scarabées
Sur les vieux murs au soleil ;
(Victor Hugo)
A toi qui viens de nous quitter, Zohrab Monsieur, qui nous a tant aimés, que ton âme repose en Paix et dieu si tu savais à quel point le vide que tu laisses, par personne ne pourra être comblé
kaed, Moumout, Nazih
Les trois mousquetaires du fond de leurs verres en arabe se chargent de mots.
Mouillés de pluie qui tombe en français et de soucis qui tombent en masse, survivre parait un bien piètre terme.
Au terme de leur verre ils s’imposent la lutte moderne.
Que faire ?
Les trois mousquetaires se lèvent, me réservent leurs sourires s’enfuient des prisons verrières et s’enfoncent dans leur rêveries post guerrières et marchent vers le bout de la rue.
(Kaed, Moumout, Nazih)
Night of Blake
The sun descending in the west,
The evening star does shine;
The birds are silent in their nest.
And I must seek for mine.
The moon like a flower.
In heaven's high bower,
With silent delight
Sits and smiles on the night.
Farewell, green fields and happy groves,
Where flocks have took delight;
Where lambs have nibbled, silent moves
The feet of angels bright;
Unseen they pour blessing.
And joy without ceasing,
On each bud and blossom,
And each sleeping bosom.
They look in every thoughtless nest,
Where birds are cover'd warm;
They visit caves of every beast,
To keep them all from harm;
If they see any weeping
That should have been sleeping
They pour sleep on their head
And sit down by their bed.
Night
mercredi, novembre 08, 2006
F. de M. les photos de Cagla!
le jour meme de l'episode "cigare", Cagla (c;est a dire en francais: petit abricot pas encore mur :-) hehe ) a pris ces 3 photos la alors qu'on rentrait juste avant l'annonce des gagnants. on les appelle les photos des 4 fantastiques.
cagla est turque et son projet est kool. c'est une des 3 winners et nous lui souhaitons beaucoup de chance! merci pour les photos Cagla!
ah oui et j'ajoute une deux photos de Cagla que j'avais omis de mettre avant comme elle ne sera point floue!
lundi, novembre 06, 2006
F.de M. soiree!
au Faubourg, musique live latino. nous avons beaucoup bu. nous avons beaucoup rit.
hagop et ses "nanas" :-) oui oui on en a bien pris soin!
avec helene et fatma, fatma je precise qui est tunisienne et dont j'avais fait la connaissance au Liban. le monde est bizarre.
Samuel le producteur le plus mignon et le plus marrant du monde et puis toute l'equipe!