Reste Hoda quelque part debout
"Reste debout, oui debout, parmi la foule urgente remplie de voyageurs à rebours.
Les fragments ignorent leurs coïncidences."
Jean Simon Desroshers
Parle Seul 2003
Québec
"Reste debout, oui debout, parmi la foule urgente remplie de voyageurs à rebours.
Les fragments ignorent leurs coïncidences."
Jean Simon Desroshers
Parle Seul 2003
Québec
La fille dans l’ombre de l’illusion, la fille, dans l’air d’un autre temps, un temps qui n’appartient qu’à elle. La fille entre le passé et l’appel vers l’avenir. Joyeux anniversaire à la fille qui vient d’avoir 24 ans.
Nat sans H si tu savais à quel point tu me manques et à quel point j’aurais aimé que l’on fête tous ensemble. Oui l’age est relatif, oui la jeunesse est personnelle, oui les lieux sont mobiles mais les raisons de faire la fête sont importantes et ceci en est une.
Que feras tu ce soir à Beyrouth ? Sortira tu ?
Je glisse entre tes deux photos, deux de ces phrases que j’avais l’habitude de photographier lors de nos déambulations nocturnes, ces jours où la guerre faisait rage au Liban et où nous, étions déchirés entre l’exil soudain forcé et l’inquiétude forcenée.
Les phrases des murs peuvent nous apprendre beaucoup et dans les murs il y a des brèches.
Joyeux anniversaire mon amie, en espérant les jours de paix, de calme, où nous pourrions mettre nos pieds et plonger nos corps dans une méditerranée bleue et saine, en espérant les jours d’amour où nous pourrions voir des enfants jouer au loin dans la lumière des maisons. En espérant les jours de mots et d’images et une amitié qui survivra à tous les coups.
Oui de gauche, oui laïques, oui multi confessionnelles dans une même maison. Oui complètement bordéliques. Oui et non et non et oui les filles de la Gauche s’accrochent à une atmosphère qu’on ne retrouve que chez nous.
Yvonne nous a surprises avec un Sapin, tout décoré et tout beau. Un air de fête envahit la maison durant la journée et un air de douceur berce nos nuits dans le clignotement des petites lumières. Le sapin et moi dormons dans la même chambre :-)
Je l’ai rencontré par hasard sur le parvis de Beaubourg. Je sortais du centre Pompidou et j’entends : HODA ! Je me retourne et je le vis. Il sortait d’où cet ami du passé ?
La conversation, complètement ovniesque, a duré quelques minutes. Après les formalités, les comment vas-tu que fais tu quand rentres tu, R me dis soudainement : « je déteste la gauche démocratique ». J’ai souri. « Pourquoi me dis tu ça à moi ? » j’imaginais mal R sachant que je m’active aux cotés de la gauche démocratique à Paris. « J’ai vu le pin de Samir » me dit-il. Je regarde ma veste et effectivement, comme sur toutes mes vestes, un petit pin rouge à l’effigie de Samir Kassir, très discret, était posé là, entre la bandoulière de mon sac et mes cheveux.
« Samir était notre ami mais la Gauche c’est de la merde. Comment ne pas être une merde quand on fait partie de la même coalition que Walid Joumblatt ?? » Je n’ai rien dit. Je n’avais pas à me justifier. Ni a affirmer mes tendances politiques. Je ne sais ce que Samir aurait fait. Ni quelle décision il aurait pris, ni quel parti il aurait encouragé. Je ne sais pas si les choses auraient été autres si Samir était encore vivant. Ce serait trop facile de dire Samir ci Samir ça. Ce sera très facile de se l’approprier. Il n’est plus. On fait déjà assez de dégâts comme ça avec sa mémoire. Le débat est autre part et les passions sont vagues sont la pluie monotone de Paris. « Où vas-tu ? » a-t-il demandé. « Boire un café avec ma productrice au Starbucks ». Il m’a regardée et m’a dit : moi le Starbucks je boycotte toujours ». On s’est fait la bise, il est parti. Et moi aussi.
Le mercredi 29 novembre, nous avons passé la soirée avec les membres de la délégation des jeunes du Mouvement Socialiste qui se préparaient a voyager au Liban le lendemain.
Soirée chaleureuse entre des discussions politiques, des carafes d’arak et de la musique.
Leur carnet de voyage au Liban est disponible sur le site de l’internationale socialiste http://international.mjsfrance.org/