samedi, novembre 20, 2010

Ces petits détails mutants













Mutants parce qu'ils se cachent et se transforment au gré des intempéries ou de situations indépendantes de leurs volonté. Ces détails que mon œil (celui qui reouvre ses portes) affectionne....

l'OEIL reouvre ses portes, la suite...




















L'oeil n'a pas fait l'Autruche. Il a marché.
L'oeil revient... peut-être, mais dans tous les cas, n'est jamais loin... N'est-ce pas, toi dont on nomme le nom et qu'on murmure le visage?

l'OEIL reouvre ses portes...






















L'œil a capté. Il a imprimé. Digitalisé. Il ne s'est fermé que pour mieux rêver, mieux sourire, mieux pleurer, mieux réfléchir. Il est venu (et reparti) Il a vu (et occulté) et il n'a pas toujours vaincu. Il s'est tu pour quelques mois. Mais que sont les mots, quand la vie est d'une urgence capitale?
L'œil a rangé la ville dans ses prunelles et l'a remet à jour aujourd'hui.
L'œil voit ce que son cœur ne peut dire.
L'oeil aime en silence.

jeudi, février 04, 2010

Guyane/Paris: Les images voyagent




C'est des images porteuses de paroles. Sur un support fixe ou animé, elles ont traversé l'océan, passant d'un jardin botanique guyanais à un espace culturel parisien.
Ces images sont l'oeuvre de Mirto Linguet, photographe guyanais au parcours multiple.
Ne vous méprenez pas, Il ne s'agit pas de simples portraits. Au delà de la représentation, c'est un travail d'archivage mais surtout de transmission.
Tous ces visages reflètent la multiplicité créole, en ethnies, en croisements culturels, en langage, en Histoire.
Ces portraits sont accompagnés par un film documentaire expérimental (réalisé par Olivier Sagne et éclairé cadré par Mirto Linguet) mettant en scène dans une chorégraphie d'images subliminales 4 personnages d'origines diverses. Ces bribes de vie en 15 minutes transperçent l'imperméabilité des cerveaux humains aux flots d'images quotidiens.
Je ne puis dire si j'ai été autant touchée à cause de mon expérience guyanaise.
J'ai eu la chance d'expérimenter cette oeuvre deux fois, la première dès mon arrivée en Guyane et la deuxième quelques mois après mon retour à Paris. Entre les deux, il y a eu l'expérience guyanaise... la première fois j'ai posé un regard vierge et avide de connaissance, j'ai bu les mots qui accompagnent les protraits, j'ai été touchée par ces visages suspendus entre les arbres avec mon regard brut, je ne connaissais pas encore l'auteur. La deuxième fois, j'ai posé un regard fier, car j'ai reperé des mots, j'ai reconnu des ethnies, je connaissais les lieux et je maitrisais tellement mieux la complexité guyanaise... du moins j'en ai l'impression... et j'avais cotoyé l'auteur pendant 20 jours.
Le ressenti de l'oeuvre n'a pas terni mais le regard évolue. Il est plus chargé. Derrière mes paupières, ces images se relient d'un côté à mon cerveau et d'un autre à mon coeur. L'aventure guyanaise se terminera-t-elle jamais?

http://www.pointephemere.org/spip.php?article632

http://fr.netlog.com/Gigamirto

Serge et Ewelyne














Le petit oiseau s'est tranquillement posé derrière Serge Abatucci et Ewelyne Guillaume. Il est resté là le temps de quelques gazouillements, le temps des photos, puis sans hâte, il est parti batifoler ailleurs. Serge et Ewelyne, eux, sont restés. ils sont restés le temps du déjeuner, le temps d'un tournage et puis pour moi j'espère le temps d'une vie parce que Serge et Ewelyne sont des oiseaux majesteux qui survolent la planète en ayant les plumes bien ancrées en terre d'Amazonie.
Tremblez planches! retenez le soufle public! Les artistes sont là....

vendredi, janvier 29, 2010

BRIBES éPaRSeS de GUYANE /2














Que Dieu Bénisse la Guyane parce que life is....

BRIBES éPaRSeS de GUYANE

















Tout en Guyane semble filer en avant...

TOURNAGE en GUYANE


















Petits êtres en chasubles oranges, pressés, stressés, dynamiques, concentrés et puis, d'un coup, miraculeusement silencieux: AN NOU ALé!
Qu'importe la chaleur, en pleine savane, notre métier est le plus beau. On est des créateurs d'images, des conteurs, des artisans. On est des cinéastes.

jeudi, janvier 28, 2010

Sur la route du RETOUR à CAYENNE





















13 jours plus tard, on rentre à Cayenne. Entre temps, on a tourné un film, Moi, j'ai vécu une terre, une Histoire. J'ai ressenti un peuple. je me suis initiée à des milliers d'années.
J'ai vu la savane, j'ai vu la foret, j'ai vu des routes interminables, des villes explosives et différentes. J'ai vu des ethnies diverses, j'ai vu les fleuves couler comme une blessure béante et j'ai laissé la musique de Smetana se glisser au gré des flots. Elle n'aurait pas pu tomber mieux.
Aucune photo ne sera à la hauteur de l'expérience guyanaise. Non pas expérience. De la vie.
Le voyage en Guyane est un morceau de vie.

SAINT-LAURENT

































Je n'ai pas vu beaucoup de Saint-Laurent, je n'ai pas pris beaucoup de photos, mais Saint-Laurent est sauvage. Elle est nature. Elle est brute. C'est la ville où tout explose comme si aucun retour en arrière n'était possible. Comme si on pouvait y prendre des décisions qu'on ne prendrait nulle part autre.
A Saint-Laurent, derrière les beaux paysages des photos, on affronte la Guyane et on décide si on se retire ou si on affronte.
Moi j'ai choisi d'affronter et je me suis sentie, en plus de tout ce que je suis, profondément guyanaise.

ps. parmi les photos, l'extérieur et l'intérieur d'une maison créole traditionnelle.

Sur la ROUTE vers SAINT-LAURENT




















Au fait, aucune image aussi belle soit-elle ne peut rendre la luminosité, la grandeur du paysage guyanais...

SINNAMARY






Sinnamry est un ville sur le fleuve. Déjà loin de Cayenne, déjà différente. Une autre vie l'anime, moins mondaine, plus roots. Pittoresque et tranquille, Sinnamary vibre quand meme au gré des voyageurs, des restaurants. Elle y va de son lit fluvial, elle conte, elle raconte et elle laisse s'écouler le temps.

Sur la ROUTE vers SINNAMARY


























En sortant de Cayenne on traverse le Fleuve et on prend la route pour remonter vers Saint-Laurent en passant par Sinnamary. La route s'étend à vue d'œil. Des villages par çi par là sont cachés derrière la luxuriante nature. Une artère principale qui file bordée d'arbres, entourée de forêt et de savane, la route qui file, file, file...