extraits du Salon
nadim est venu acheter des pin's et des livres de Samir kassir. je ne savais pas que c'etait l'auteur qui allait entre autres lire le lundi dans la rubrique "jeunes poetes'.. (c'est ca oui poetes mon.... )
nadim est sympa. j'ai bien rigole quand j'ai decouvert que le client avec lequel j'etais devenue si familiere etait un "auteur" et c'est tres bien comme ca. parce que auteurs ou pas, il faut rester. et etre. pas sur-etre.
Claude est un etranger. quoiqu'on a beaucoup discute, il est un etranger. formel. conventionnel. bien pensante communication.
ernest son personnage par contre est devenu un ami. Claude est fuyant. peut etre devra t-il lacher l'animal en lui et ranger l'homme du monde.
voici des extraits. deux livres achetes oui mais surtout pas dedicaces!
poeme extrait de "mal de terre" de nadim bou khalil
une parole blanche
annonce l'impossible
un arbre blanc
annonce l'orage
un drap blanc
annonce la folie
un corps blanc
annonce la fuite
un rire blanc
annonce l'erreur
un oiseau blanc
annonce ton arrivee
une fenetre blanche
annonce un froid
depourvu de hanches
perche dans ma chambre
depourvue de branches.
extrait de "flemme" de Claude El khal
ernest tournait en rond dans le petit espace gris qui lui servait d'appartement. les murs suintaient de tant de vies usees... ernest aurait pu repeindre. ca aurait ete encore plus laid, disait-il. c'est comme farder une vieille, les rides poudrees ya rien de plus grotesque, un masque de papier mache qui s'est pris une pluie dans la gueule.
ernest ne sortait jamais. ou presque. parfois il etait oblige, pour du pain, du lait ou des cigarettes. le reste du temps, il regardait la tele. ecrivait des articles pour des magazines de poils et de chairs, histoire de gagner son beurre, et observait par la fenetre la mediocrite joyeuse du monde. (...)
alors il est parti. pour se trouver disait-il. en vain. puis il est revenu. il est revenu et a decide de s'isoler. du monde vampire. des societes et des systemes. des pendules et des kilometres. de s'isoler et d'etre enfin.
a l'interieur des murs crasseux, ernest est ne. fils de lui meme, maitre de son espace-temps, libre.
nadim est sympa. j'ai bien rigole quand j'ai decouvert que le client avec lequel j'etais devenue si familiere etait un "auteur" et c'est tres bien comme ca. parce que auteurs ou pas, il faut rester. et etre. pas sur-etre.
Claude est un etranger. quoiqu'on a beaucoup discute, il est un etranger. formel. conventionnel. bien pensante communication.
ernest son personnage par contre est devenu un ami. Claude est fuyant. peut etre devra t-il lacher l'animal en lui et ranger l'homme du monde.
voici des extraits. deux livres achetes oui mais surtout pas dedicaces!
poeme extrait de "mal de terre" de nadim bou khalil
une parole blanche
annonce l'impossible
un arbre blanc
annonce l'orage
un drap blanc
annonce la folie
un corps blanc
annonce la fuite
un rire blanc
annonce l'erreur
un oiseau blanc
annonce ton arrivee
une fenetre blanche
annonce un froid
depourvu de hanches
perche dans ma chambre
depourvue de branches.
extrait de "flemme" de Claude El khal
ernest tournait en rond dans le petit espace gris qui lui servait d'appartement. les murs suintaient de tant de vies usees... ernest aurait pu repeindre. ca aurait ete encore plus laid, disait-il. c'est comme farder une vieille, les rides poudrees ya rien de plus grotesque, un masque de papier mache qui s'est pris une pluie dans la gueule.
ernest ne sortait jamais. ou presque. parfois il etait oblige, pour du pain, du lait ou des cigarettes. le reste du temps, il regardait la tele. ecrivait des articles pour des magazines de poils et de chairs, histoire de gagner son beurre, et observait par la fenetre la mediocrite joyeuse du monde. (...)
alors il est parti. pour se trouver disait-il. en vain. puis il est revenu. il est revenu et a decide de s'isoler. du monde vampire. des societes et des systemes. des pendules et des kilometres. de s'isoler et d'etre enfin.
a l'interieur des murs crasseux, ernest est ne. fils de lui meme, maitre de son espace-temps, libre.
13 Comments:
ah oui, super le livre de claude el khal, j'ai adore.
oui il est pas mal le livre effectivement....
qui es tu lila :-)??
je suis, eh qui je suis moi ?
ben, quelqu'un :-)
je suis tombee sur ton blog, j'aime bien te visiter
.......si ca ne te derange pas
ah mais non absolument pas! tu ne me deranges point! tu es la bienvenue!
:-) mais on ne se connait pas n'est ce pas? (tiens raison de plus pour faire connaissance en tout cas)
merci de tes visites et surtout des commentaires et puis bien a bientot entre les pages!
ho
j;avais une amie qui s'appelait lila et ca ne pouvait en aucun cas que ce soit elle.... :-)
mais toute lila est bienvenue au club!
et puis c'est vrai le livre de Claude n'est pas mal du tout. tres attachant.
(oui je sais, en deux messages parce que j'ai envoye le premier en oubliant de preciser ca :-) )
Le livre de Claude est attachant arce que sincere.
Le lecteur reconnait vite si un auteur triche...
Voila !
Je ne pense pas qu'on se connait, enfin je ne sais pas trop qui tu es en fait !! c'est bete !
Mais je trouve tes reflexions interessantes et je suis tombee sur ton blog par hasard, en fouillant le Net... poignant le dernier message, en fait... dure, la vie.
salut lila!
j'espere que tu commenteras plein de mes textes ou reflexions comme tu dis. c'est tres interessant. l'echange est kool.
ce qui est le plus positivement surprenant c'est que j'imagine que tu dois etre libanaise quelque part car le livre de Claude est seulement edite au Liban. et la on se retrouve deux emigrees...
sauf si tu es encore au Liban alors mnt tu dois commencer a profiter du soleil... quelle chance!
je ne sais pas a quel point Claude est sincere. j'ai pas mal discute avec lui et il dit que Ernest ce n'est pas vraiment lui. moi je dirais que si. une grande partie. pas dans les faits peut etre mais dans l'etre. qu'est ce que tu en penses?
Je pense que la sincerite d'un auteur est valable dans la mesure ou les idees qu'il devoile sont vraies. C'est a dire, qu'il ne les ecrit pas pour se donner du genre, par exemple.
Voila ce que je veux dire par sincere.
Moi aussi j'ai discute avec lui, lors du salon de beyrouth. je pense que quiconque ecrit doit avoir un port d'attache : son enfance, son passe, son vecu... et ses ecrits carburent sur cela...
tu as envie de savoir si je vis au Liban : oui, je vis a Beyrouth.
Mais la je t'ecris d'une ville d'Europe ou je suis de passage... je caille. alors je prefere rester a l'interieur, l'ecran me fait chaud au coeur !!!
je peux etre plus ou moins d'accord.
une sincerite spontanee mais pas necessairement vecue???
je me demande parfois. ou bien vecue et deformee en metaphores?
on n'est jamais de passage en Europe je trouve. peut etre que je m'attache trop vite a Paris.
je serais a beyrouth au mois d'Aout si jamais ca te dit on pourra se prendre un cafe a Hamra. une de mes rues preferees mais ca je pense que c'est le cas de beaucoup de libanais j'imagine. la belle rue hamra.
:-)!
au mois d'aout, ok !
c'est loin !
ou pas si loin...
Je n'ai jamais vecu a Paris pour te dire si je me serais attachee a la ville lumiere.
je suis une Libanaise, plus Libanaise que ca, tu meurs !
:-)
bizaremment j'ai toujours considere paris comme une ville d'ombres plutot.
c'est kool.
une ville d'ombres... je pense plus facilement a beyrouth... ou l'on vit avec les ombres, nos ombres qui se cachent...
oui, bizarre, mais cool quand meme !
Liban pays du miel et de l'encens?? :-)
tiens ca me fait penser un court metrage de michel kammoun cette histoire d'ombres.
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