Entre deux cafes
extrait de "l'amour et les loups de Dieu"
Entre deux cafés
Le type du tabac de la Sorbonne m’a dit qu’on a déjà la chair de poule de froid alors qu’on n’est qu’en Août. Il m’a dit aussi, « heureusement qu’il y a la chaleur humaine pour compenser tout ça ».
Et ceux qui n’ont pas la chaleur humaine alors ? Ils font quoi? « Ben faut chercher. Chercher et voyager » il a dit en me faisant un grand sourire.
Le type du tabac a dit qu’il faut chercher et voyager. Alors mon amour, voyage moi. Cherche moi. Peut être alors que tu écriras moi pendant que moi je chanterais toi ??
Ma future maison est construite au fil des ans et des voyages. Elle est blanche et ensoleillée. Devant elle s’étend une mer inconnue et étrangère. Salée. Dans laquelle je plongerais mes oublis et mon corps et ma mémoire. Je plongerais mes deuils et mes exils et mes cheveux longs. Très longs. De plus en plus longs. Un jour quelques dauphins s’approcheront. Ils n’auront pas de noms. Les noms ne servent à rien. Je les reconnaîtrais et ne chercherait pas à les capturer ni les caresser. Ils seront libres. Et moi je remplirais mes yeux du plaisir de les voir batifoler au loin sur les vagues de ma mer qui s’étend bleue et infinie devant ma maison.
Et puis le soir, j’irais derrière ma maison. Et je regarderais les montagnes peu à peu noircir de nuit.
Mes étés se conjuguent au passé antérieur. Capturer la vie, agréable mosaïque imaginaire, colorée et étrangement si complète. Une étoile dorée gît sur le trottoir rue des quatre fils à Paris. Elle a du probablement glisser du front d’un petit garçon tout content qui racontait à sa maman à quel point la maîtresse était contente de lui. Les mémoires des étoiles déchues sont silencieuses.
(aout 2005)
3 Comments:
update ?
oui oui ca vient ca vient! :-)
J'aime beaucoup
Harry Steed
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