dimanche, janvier 18, 2009

Prédateurs

Le métro de Paris. Station Porte d'Orléans, direction porte de Clignancourt, arrêt supposé: Odéon.
Mon ami délirait sur les dinosaures. Il se demandait comment serait le monde si les disparités étaient mieux réparties, plus visibles. S'il y avait eu beaucoup plus de nains, comment aurait-on traité la démesure?
Mon ami est fou. Il a une logique propre à lui. On pourrait dire qu'il est indifférent mais au fait il est détaché. Il se préserve des coups en posant sur le monde et l'humanité un regard critique et posé. Mon ami est sage à sa manière. Puis mon ami m'a dit: "Par exemple comment serions-nous organisés s'il y avait aussi 6 milliards d'éléphants? on aurait moins fait les malins en tout cas!!!!" Pourquoi pas des ours? ou des hyènes et des lions?
On a réfléchi en rigolant. Lui insistait sur les dinosaures. Puis, très sérieusement, très calmement il me dit: L'homme est tel qu'il est aujourd'hui parce qu'il n'a pas de prédateur qui le menace alors il devient le prédateur de lui même".
j'ai été frappée par la justesse de ses propos. C'est vrai... Serions nous plus solidaires si nous étions sous une menace naturelle permanente? aurions-nous eu besoin d'un organigramme social si complexe?
Peut être qu'on se seraient organisés en chefferies simples liées les unes aux autres par le besoin vital de se protéger et perpétrer la race.
Mais l'homme trouva le feu et muni de son intelligence galopante, il régna sur le monde ou du moins se complut dans ce rôle fixé par lui même. Alors, notre destin sera-t-il de signer l'arrêt de notre propre mort simplement parce que rien d'autre ne vient menacer notre existence?