vendredi, juillet 20, 2007

Poivre lis le loup qui fait le guet




J’ai ouvert la porte de mon frigo et pour la première fois j’ai eu envie de boire juste pour boire. J’ai regardé la bouteille d’Arak et une irrésistible envie de m’en emparer m’a saisie. M’en emparer et la boire jusqu'à l’oubli.
L’oubli de quoi ?
L’oubli de l’ennui ? Des ennuis ? De la vie, des autres ? Je ne saurais pas dire.
Je me suis retrouvée sur mon fauteuil avec dans les mains une bouteille d’eau minérale pétillante. Pure. Et l’arak se perlait au loin, enivrant le verre et me rendant saoule à la juste pensée de la vie, atypique que je suis et mes envies et mes oublis et mes bouteilles et ma parfaite apathie, noyée dans et par un tourbillon de folie.

extrait de "l'amour et les loups de Dieu"

3 Comments:

Blogger Rémi Bazillier said...

aaaaaaaaaah l'arak! ;-)

9:43 AM  
Anonymous Anonyme said...

oh que oui sauf que ce soir là, la narratrice a préféré l'eau, celle qui pétille et l'arak est resté loin; elle ne sait pas trop pourquoi!!!!

1:31 PM  
Blogger POIVRE said...

Je lis et je me régale... Et je vois au fond du verre le reflet d'une âme que je connais... Merci

8:51 PM  

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